Bonjour Terry, pour commencer, pourrais-tu nous parler de ton parcours avant de rejoindre l’incubateur ?
Avant de rejoindre Rimbaud’Tech, je suis partie voyager en France. Je rigole, mais je suis partie plusieurs fois des Ardennes, toujours pour y revenir.
En effet, à l’époque, je pensais qu’il fallait partir pour pouvoir avoir une bonne expérience. Le Campus Sup Ardenne n’existait pas non plus et j’avais l’envie de devenir journaliste. J’ai donc intégré une licence culture et communication, option journalisme à Nancy 2, et tenté des concours… Tous très convoités, nous étions parfois 1000 personnes à nous présenter, et seulement une dizaine était sélectionnée.
Après ma licence, j’ai donc pris une année pour réfléchir à ce que je souhaitais faire. Je n’aime pas faire quelque chose, juste pour « dire », et donc j’ai entamé un service civique d’un an qui me permettait à la fois d’être rémunérée, mais en plus d’avoir une première expérience dans la communication. Le journalisme et la communication sont deux secteurs qui se rejoignent toujours à un moment donné. Je me suis dit, c’est peut-être le moment de tester. Après cette année, j’ai été satisfaite du résultat, j’avais une appétence pour ce domaine.
Je suis (encore) partie faire mon Master en communication des entreprises à Lyon 2. Enfin, j’ai eu la chance de trouver un CDI presque dès la fin de mes études au sein d’un casino de jeux d’argent en Ardèche, puis à Rimbaud’Tech ensuite, en tant que responsable communication.
En tant que l’une des premières à rejoindre l’incubateur, quelles ont été tes principales contributions à son développement et à sa notoriété au fil des ans ?
Lorsque je suis arrivée chez Rimbaud’Tech, je n’avais pas forcément conscience des enjeux et des problématiques que nous allions rencontrer. En effet, parler d’innovation dans les Ardennes… !
Avec Jérémie, nous avons déployé toute une communication sur l’initiation du grand public à la notion d’incubateur, et créé de forts liens avec les journalistes. Je pense avoir joué un rôle clé afin d’asseoir la notoriété de Rimbaud’Tech en tant qu’accompagnateur de qualité pour les entrepreneurs Ardennais, mais pas que, puisque notre incubateur peut accompagner toutes les startups qui souhaitent s’installer dans les Ardennes !
Au fil du temps, j’ai mis en place notre présence en ligne, développé notre site web et géré nos comptes de médias sociaux. J’ai également organisé de nombreux événements de networking pour les startups et le public Ardennais. Je suis très fière d’avoir réalisé tout cela !
Comment tu innoves dans la stratégie de communication ?
Pour innover, je m’efforce de rester à l’écoute des dernières tendances et technologies. J’expérimente avec de nouveaux formats de contenu, comme les vidéos ou story. Je cherche également à personnaliser notre communication en fonction du public à notre écoute.
Nous ne nous mettons aucune barrière, et je pense que c’est notre principale force ! Nous sommes assez libres de tester pour voir ce qui fonctionne auprès de notre public. Si ça ne fonctionne pas, nous arrêtons, si ça fonctionne, on continue ! C’est le test&learn.
Qu’est-ce qui te passionne le plus dans ton rôle de responsable communication ?
Ce qui me passionne le plus dans mon rôle, c’est de ne jamais avoir une seule journée pareille. Si je ne devais faire que la stratégie, je pense que je ne serai pas épanouie dans mon job. La communication est bien plus qu’une simple diffusion d’informations. C’est l’art de créer des connexions, de faire comprendre des messages, d’inspirer et d’influencer.
Peux-tu nous partager une campagne de communication créative que tu as développée pour une startup chez Rimbaud’Tech ?
Vous allez penser que nous n’avons un seul incubé au sein de Rimbaud’Tech, mais je pense à Christophe Juppin, alias i-Tego, quand je vois cette question. En effet, nous l’avons aidé pour le lancement de sa startup et de son principal produit O-DGuide.
Ce n’est pas forcément la campagne qui a été créative, mais plutôt la mise en avant du produit en lui-même. Au final, nous avons imbriqué son produit au cœur du lancement, ce qui a fait l’aspect créatif du projet de communication.
Quelles compétences ou qualités sont essentielles pour réussir dans la communication ?
En tant que responsable communication chez Rimbaud’Tech, je dirais que les compétences essentielles pour exceller dans la communication sont multiples.
L’écoute est primordiale pour comprendre les besoins et les attentes des startups que nous accompagnons. La clarté dans la transmission des messages garantit l’alignement de l’équipe sur les objectifs communs. L’adaptabilité et l’empathie me permettent de me connecter avec divers interlocuteurs, tandis que la maîtrise du numérique est indispensable pour diffuser nos messages sur les bonnes plateformes. Enfin, la confiance en soi et la gestion du stress sont cruciales pour naviguer dans l’écosystème des startups et pour représenter au mieux notre incubateur lors des événements publics.
Parle-nous de ta journée type ?
Dans l’effervescence du réseau Quest for Change et de l’incubateur Rimbaud’Tech, ma routine est tout sauf monotone. Chaque jour est une nouvelle aventure où je jongle entre diverses casquettes : tantôt photographe capturant l’instant décisif, tantôt vidéaste créant des récits visuels captivants, ou encore rédactrice de contenu digital, distillant des mots avec précision. Je me glisse également dans le rôle de conseillère, offrant un soutien stratégique aux startups en plein essor. Cette mosaïque de missions confère à mon quotidien une dynamique stimulante. C’est dans cette diversité de projets et cette richesse d’interactions que je trouve mon épanouissement.
Qu’est-ce qui te passionne le plus en dehors de ton travail ?
J’aime beaucoup prendre soin de moi. Je fais donc pas mal de sport pendant la semaine, plutôt la musculation, du yoga ou de la marche (oui, c’est du sport quand même), et je me fais plaisir le weekend. J’aime manger de bonnes choses (rire).
Plus sérieusement, j’aime apprendre toujours de nouvelles choses, je lis beaucoup, des livres qui me donnent envie, je n’ai pas de catégorie préférée. J’écoute des podcasts (The Bboost ou encore Mcskyz) et regarde des chaînes youtube (notamment Thinkerview). Je ne sais pas si c’est une passion mais j’adore aussi cuisiner et jardiner. Bref, je suis de nature curieuse, du coup, je m’intéresse à pas mal de choses.
As-tu des conseils pour l’organisation en tant que responsable communication ?
Si vous êtes dans la communication, il faut absolument créer sa stratégie à partir d’un audit que vous aurez réalisé avec la direction. C’est primordial pour bien cibler les objectifs des années qui vont suivre. En découleront la stratégie de communication et le plan de communication de la structure. Cela vous permettra de mieux appréhender l’année et vos actions à réaliser. Sans cette base, il serait difficile d’orienter les actions de manière pertinente.
Enfin, ce n’est pas vraiment un conseil en termes d’organisation mais je dirais soyez vous-même. Je pense qu’être honnête avec soi-même et ne pas montrer de faux-semblant est important, c’est ce qui vous démarquera d’autres communicants. Les clients cherchent des personnes vraies. L’authenticité crée une connexion sincère avec le public. C’est ce qui nous démarque des autres. En montrant nos valeurs, nos convictions et notre intégrité, nous gagnons la confiance de notre audience. Et dans un monde où la transparence est de plus en plus recherchée, c’est un avantage considérable.
Comment gères-tu efficacement les rendez-vous et les demandes des startups qui ont des besoins en communication ?
Je fais comme si j’étais une agence de communication. C’est un peu le principe. Je leur demande en amont leurs besoins, ils viennent avec leurs questions et on travaille en collaboration. Plusieurs cerveaux, c’est toujours mieux qu’un seul. Parfois, il m’arrive de leur demander de travailler d’abord sur leur pitch, et leur contenu avant notre rendez-vous car c’est la base. Si le discours n’est pas cohérent avec la startup et le produit, ça ne donnera rien de bon ! Enfin, on fait des rendez-vous dès qu’ils en ressentent le besoin, et on se cale des points d’étapes pour avancer sur leur communication.
Cela m’arrive également de donner des conseils autour de la machine à café !