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Sanou Koura, la start-up ardennaise qui valorise les métaux précieux

Sanou Koura, un nom qui brille dans l’univers de la technologie et de la recherche métallurgique. Cette entreprise visionnaire et pionnière, établie en 2014, s’est rapidement imposée comme un acteur incontournable de l’industrie.

Publié le dans Start-up

La raison d’être de Sanou Koura est la recherche de métaux stratégiques. Ces derniers sont essentiels pour la réussite et le succès de :

  • la transition écologique,
  • ainsi que de la transition numérique.

Si Sanou Koura ne dispose pas de ces métaux, elle ne pourra pas effectuer ces deux transitions. Sanou Koura va donc récupérer dans nos déchets tous les petits métaux stratégiques nécessaires à ces évolutions de la société.

En 2022, Sanou Koura a été sélectionnée dans le cadre du plan « France 2030 » sur l’appel à projet « Métaux Critiques ». Ces métaux dits critiques (lithium, nickel, cobalt, tantale, cuivre etc.) sont des éléments clés des technologies de la transition écologique (batteries, moteurs électriques, etc.) dont l’approvisionnement sera de plus en plus stratégique pour l’économie française de demain.

Pouvez-vous nous parler de votre entreprise et de ce qui vous a inspiré ?

Christian THOMAS et moi-même (Michel TRABUC) avons travaillé dans la métallurgie. Il nous a paru absurde d’acheminer du concentré minier à travers les océans alors que nos poubelles regorgeaient de métaux précieux. Ensuite, nous avons pris conscience que nos déchets étaient beaucoup plus riches que le minerai extrait des entrailles de la terre. Puis, on a calculé qu’extraire du métal de nos déchets, c’était beaucoup moins de gaz à effet de serre émis, beaucoup moins d’eau consommée, et beaucoup moins de déchets ultimes. Enfin, sont arrivées les pénuries de métaux stratégiques, que ce soit les terres rares bloquées par la Chine ou le palladium Russe. 

Plus jeune, vous imaginiez-vous devenir entrepreneur ?

Pour moi, être entrepreneur dans le monde des startup nécessite d’être quelque peu atypique. Le monde de l’entreprise est un monde de gestion, tandis que la startup nécessite de l’agilité, de la créativité et une vision légèrement décalée. Ce n’est pas un gage de succès, mais ce sont, à mon avis, des caractéristiques nécessaires à la création de startup. Au bout d’un moment, il devient évident qu’il faut inventer son propre emploi.

Comment aviez-vous découvert Rimbaud’Tech ? Qu’est-ce qui vous a poussé à postuler ?

Nous cherchions un bâtiment existant correspondant à nos besoins. Nous ne voulions pas gaspiller de la terre agricole pour construire. Grâce à Ardennes Développement et à Marylin Le Maou, nous avons découvert le site de Donchery. Nous ne connaissions personne dans les Ardennes et, Rimbaud Tech s’est avéré être un accompagnateur talentueux.

Quelles ont été vos principales difficultés depuis le lancement de votre entreprise ?

Monter une entreprise, c’est régler en permanence des problèmes. Dès qu’une solution pour un sujet se dégage, un autre problème surgit. En fait, notre métier de créateur d’entreprise est de fédérer toutes les énergies pour arriver à faire avancer un projet. Il faut donner envie à tous nos interlocuteurs de faire du projet un succès, et de faire de nos interlocuteurs des partenaires : les élus, les administrations, les investisseurs, les futurs clients, les fournisseurs, les banques, etc.

Quels avantages l’incubateur vous-t-il apportés pour surmonter les difficultés, comparés à ceux d’une personne se lançant seule dans la création d’entreprise ?

L’incubateur d’entreprise joue le rôle d’une vigie, nous transmettant une multitude d’informations, facilitant les connexions et servant d’interface. Se lancer seul est difficile, et avoir un partenaire est toujours un atout. Rimbaud’Tech ou autre incubateur d’entreprises, empêche le créateur de s’isoler et d’enfermer sa pensée. Lorsque l’on a une idée, on a tendance à y croire, mais il est essentiel de la confronter à d’autres perspectives, ce que l’incubateur d’entreprises offre de naitre idéale.

Quels sont vos objectifs à court et long terme pour votre entreprise ?

Le premier objectif est de sécuriser le financement. Nous apercevons enfin la lumière au bout du tunnel, puis nous devons constituer une équipe solide pour construire et mettre en marche notre usine.

Qu’aimez-vous le plus dans ce que vous faites ?

Je crois que la création est une source de grande satisfaction. D’autre part, c’est une activité qui ne connaît jamais la monotonie. Comme nous le disions précédemment, dès qu’un problème a trouvé sa solution, un autre surgit. On ne dort pas toujours très bien, mais c’est un choix de vie.

Que recommanderiez-vous à d’autres entrepreneurs qui cherchent à démarrer une entreprise et à être incubé ?

Il est important de ne pas rester isolé. Entourons-nous, confrontons nos idées, partageons et progressons constamment.

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